Carnet de Bord : 1ère L 1

Sortie du vendredi 17 Février 2012                                                               Enseignant: Mr Nicoli

Notre but était de découvrir des monuments de différentes époques de l'histoire de Marseille du XVIIème siècle jusqu'aux rénovations d'aujourd'hui.                                                                                                                                                                          

Nous sommes partis des nouvelles archives départementales de Marseille, dans le 3ème Arrondissement. Elles portent le nom de l'ancien maire de Marseille, Gaston Deferre et sont situées au coeur de la zone d'Euroméditerranée. C'est une opération d'intérêt national et de rénovation urbaine lancé en 1889 afin de faire de Marseille, une métropôle de premier plan du bassin méditerranéen. Cet important projet a été financé par l'Etat, le département, et la ville.

 Ce batîment moderne regroupe les documents des institutions civiles, religieuses, administratives, politiques et judiciaires des Bouches-du-Rhône du IXème au XXIème siècle. La nuit, il attire le regard par des lumières, dues à des fibres optiques conçues par un artiste japonais, Keiichi Tamara.

Puis nous avons découvert dans le 2ème arrondissement, une autre rénovation avec les anciens entrepôts du port de la Joliette, bâtis au XIXème siècle et reconvertis en bureaux, magasins, restaurants et lieu culturel à partir de 1991.

 L'architecte Eric Castaldi, tout en conservant les briques de docks a élargi les fenêtres et surtout remplacé les toits par des verrières, créant des atrium et perçant une rue intérieure.

Toujours dans le 2eme arrondissement nous avons visité l'impressionnante Cathédrale de la Major édifiée sur un site religieux très ancien, au XIXème siècle, à l'époque de Napoléon III. Ses très grandes dimensions visibles depuis la mer, voulaient montrer la puissance de Marseille. Elle fait en effet, 142 mètres de long, sa coupole mesure 70 mètres de haut et son transept est de 50 mètres de long. Elle est constituée de marbre et de porphyre, alternant le vert et le blanc. Son plan est en croix latine et son choeur comporte un déambulatoire bordé de chapelles.

Nous avons ensuite gagné le quartier du panier, où se trouve L'Hospice de la Vieille Charité. En 1640, un édit royal de Louis XIV avait été promulgué prônant l'enfermement des pauvres et des mendiants. En 1670, l'architecte du Roi, Pierre Puget, entame sa construction. Il est constitué de pierres taillées à la Couronne sur la Côte Bleue, il comporte quatre ailes de 3 niveaux ouvertes sur une cour rectangulaire. Au centre de la cour, se trouve la chapelle. Son inspiration est surtout baroque. Elle a un porche intéressant dont le fronton représente la charité accueillant les pauvres entourés de pélicans qui les nourrissent.

Au cours des ans, cet ensemble s'était dégradé devenant un batîment accueilant l'armée puis des squatteurs. En 1951, classé monument historique, il est restauré particulièrement à partir de 1968, grâce à André Malraux. C'est maintenant un centre de culture regroupant des expositions, un centre international de poésie, des musées, une librairie, un cinéma, etc...

Puis nous avons longé rue de la république, des immeubles d'Haussmann. Cet admnistrateur a transformé quelques grandes villes de France au XIXème siècle, sous le IIème Empire. Il a ouvert de grands boulevards dans un souci d'hygiène ( entrée de la lumière ) mais aussi pour servir les ambitions de l'Empereur. Marseille étant une ville en pente, leur construction a été assez difficile.

Enfin dans le 1er Arrondissement sur la Canebière, nous avons pu voir la Chambre de Commerce. Ce fut la première créee dans le monde grâce au roi Henri IV en 1599.

Cette visite nous a amenés à faire beaucoup de découvertes.

sortie du vendredi 20 Janvier 2012                              Enseignante : Mme Segura

Cette exposition était organisée par la fondation Vincent Van Gogh d'Arles et par l'association Sextant et plus qui depuis 1999 diffuse des artistes contemporains à Marseille. Elle a pour thématique commune le paysage à travers les oeuvres de créateurs d'aujourd'hui.

Longtemps le paysage n'a pas existé comme genre autonome. Puis au cours de l'histoire des arts , il a pris toute son importance , évoluant au gré des différents mouvements comme le classicisme, le romantisme, l'impressionnisme. Pour parler du paysage au XX ème siècle, on trouve parfois l'expression de " Dé-paysage ". C'est exactement le terme qui me paraît approprié pour caractériser la manière dont les différents artistes présentés dans cette exposition, traitent du paysage.

Ce qui m'a frappé, c'est la grande diversité des propositions faites aux visiteurs : Installations, vidéos, photographies, sculptures, dessins, peintures. Un plan distribué à l'entrée ainsi qu'un livret , m'a paru une bonne idée pour faciliter notre accés à la compréhension des oeuvres.

  PLAN DE L'EXPOSITION

J'avais été intrigué par le titre de l'exposition :" C'était pas gai mais pas non plus triste, c'était beau" , les documents m'ont permis de d'apprendre que c'était une phrase extraite d'une correspondance de Vincent Van Gogh avec son frère Théo. Je me suis souvenu que Van Gogh a peint de nombreux paysages, particulièrement de notre région et avec une nouveauté et une originalité que les gens de son époque n'ont pas acceptées. Aussi me semble-t-il important pour nous de confronter notre vision à des regards d'artistes actuels et à leurs recherches nouvelles. Vu la grande quantité d'oeuvres, je choisis d'en exploiter seulement quelques unes qui m'ont particulièrement intéressé ou fait réfléchir.

Dès l'entrée, une installation de Pierre Ardouvin intitulée " L'île" m'a surpris.

 Bois, linoléum, porte-manteau, vêtements, néons colorés. 3.23 x 5,41 x 2M

Puis, j'ai trouvé qu'effectivement , cette installation reprenait les principales caractéristiques du paysage insulaire : les néons bleus évoquant la mer, le plancher beige le sable. Mais de façon détournée. Ce qui est peut-être une manière de critiquer les clichés habituels de l'île que l'on peut constater sur cette image d'internet :

Le porte-manteau fait penser à l'inévitable palmier mais aussi implique une formé de solitude, de désert. Les vêtements accrochés propres à la vie quotidienne sont à l'opposé des affiches publicitaires d'îles présentées comme des évasions exotiques.

La vidéo de Katia Kaméli " Dissolution "  m'a attiré par sa puissance de rêverie.

 3'50 en boucle

Elle est dûe à la zone de flou à l'arrière-plan, au passage des bateaux,aux teintes presque d'une aquarelle  et à l'obsédant plan fixe sur le large. A la notion de paysage s'ajoute ici celle du temps : celui d'une attente.

Ces deux premiers choix portent sur des paysages liés à l'eau dans des contextes assez différents : la nature sauvage pour "L'île" et une nature au sein de l'espace d'un port industriel pour "Dissolution".

Un autre de mes choix implique un tout autre élément : la terre dans l'oeuvre de Caroline Le Méhauté : " Négociation 34 : Porter surface".

 Sculpture bois, métal, tourbe de coco, 100 x 280 x 250cm

J'ai été séduit par son aspect minimal : Une seule couleur, celle de la tourbe de coco. La finesse de cette dernière traverse le filtre d'un tatamis grâce aux vibrations du passage du public. Cela crée une interactivité et la sensation de l'écoulement de grains à travers un sablier, donnant la dimension du temps qui passe. De plus, l'aspect presque de coupe géologique, de strate, amplifie cette impression. En outre, un effet dû à la suspension de la matière donne une idée de lévitation, comme un tapis volant. Il se crée une dynamique d'échange de l'air au sol.

Le travail que j'ai le plus apprécié est le panoramique de Nicolas Pincemin :" Forêt "

 Polyptyque de 8 éléments, huile sur toile, 170 x 230cm

Au premier abord, l'oeuvre semble très figurative : elle représente un bois avec ses chemins, ses branches, son ciel. Mais ce n'est peut-être qu'un mirage. Plongé au centre de ces grands formats comme au coeur d'une clairière, nous ne sommes pas libres de pénétrer la forêt. Elle reste inaccessible et donc inquiètante. Cet écart pose le problème du difficile passage du rêve au réel et brouille l'évidence de la simple perception. Derrière son apparence simplement réaliste, elle dégage un puissant imaginaire : tout un monde fantasmatique de l'enfance, de ses jeux, de ses peurs, un peu comme dans le conte de Perrault : " Le Petit Poucet". Curieusement, dans cette enceinte presque fermée on finit par se sentir comme perdu.

Cette visite m'a permis de réaliser combien le paysage peut être exposé sur des supports différents, avec des techniques diverses, combien il peut exprimer le rapport au réel ou au rêve des créateurs et comment ils nous confrontent à nos propres visions. On peut dire que c'est un thème présent dans l'actualité: ainsi en ce moment a lieu à Londres, une exposition des paysages de David Hockney particulièrement intéressante.

Vendredi 14 Octobre , j'ai pu voir au théâtre de la Calade d'Arles une pièce de Shakespeare : " Le songe d'une nuit d'été" présentée par le théâtre du Kronope.

Le Théâtre du Kronope:

C'est une compagnie dont le siège est la "fabrik"à Avignon. Elle à été créée en 1983 par Joëlle Richetta et Guy Simon. Sa particularité est de travailler à partir de masques dans la tradition de la Commédia dell'Arte. Deux comédiens : Anaïs Richetta et Loïc Beauché , jouent à eux-seuls , le rôle des 14 personnages de la pièce. Ils changent ainsi , au cours du spectacle,78 fois de costumes ! J'ai été stupéfait de découvrir cet exploit au moment final. Un élément du décor et de la mise en scène m'a beaucoup plu : un énorme sac servant un peu à tout.

Résumé de la pièce de Shakespeare:

Dans la Grèce Antique, le mariage entre Hippolyte et Thésée, duc d’Athènes, doit être célébré dans trois jours. Mais le couple doit faire face à des imprévus :

Hermia veut se marier à Lysandre, mais son père, Egée, veut qu’elle se marie à

Démétrius, dont Héléna est déjà amoureuse. Furieuse de ne pas pouvoir épouser celui qu'elle aime, Hermia décide de fuir avec Lysandre. Elle fait part de son projet à son amie Héléna, qui ne pourra s’empêcher de dévoiler ce secret à Démétrius.

Les quatre jeunes gens se retrouveront dans les bois où Obéron, roi des fées,

se prépare à jouer un mauvais tour à sa femme Titania. Avec l'aide d'une fleur dont le suc magique rend amoureux de la première personne aperçue au réveil, Obéron va ridiculiser Titania et aider les Athéniens à former enfin deux couples unis.

Mais tout ne se passera pas exactement comme chacun le souhaitait et le temps écoulé durant cette nuit leur semblera être un songe.

Liste des Personnages: 

• Thésée (Theseus), duc d'Athènes.

• Égée (Egeus), père d'Hermia.

• Démétrius (Demetrius), amoureux d’Hermia

• Lysandre (Lysander), amoureux d’Hermia.

• Hermia (Hermia), fille d’Égée, amoureuse de Lysandre.

• Héléna (Helena), fille de Nédar, amoureuse de Démétrius.

• Philostrate (Philostrates), intendant des menus plaisirs de Thésée.

• Bottom (ou Bobine ou Navette) (Bottom), tisserand.

• Lecoin (ou Ducoin) (Quince), charpentier et metteur en scène.

• Flûte (Flute) , raccommodeur de soufflets.

• Groin (ou Lebec) (Snout), chaudronnier rétameur.

• Etriqué (ou Lajusté) (Snug), menuisier.

• Meurt de faim (ou Famélique) (Starveling), tailleur.

• Hippolyte (Hippolyta), reine des Amazones.

• Obéron (Oberon), roi des fées.

• Titania (Titania), reine des fées.

• Puck dit Robin Gai-Luron ou Robin Bonenfent (Puck), lutin.

• Fleur des Pois (Peaseblossom), Toile d'Araignée (Cobweb), Moucheron (Moth), Grain de Moutarde (Mustardseed), sylphes.

• une Fée.

• Fées et esprits de la suite du roi et de la reine.

• Serviteurs de la suite de Thésée et d'Hippolyte.

 Bottom et son metteur en scène : Lecoin.

Une pièce merveilleuse qui à inspiré des artistes de toutes catégories:

Une multitude d'oeuvres d'artistes rendent hommage à cette pièce de Shakespeare.J'en retiens 2 : Un tableau de Chagall , plein de rêve , représentant la reine Titania amoureuse de l'âne :

Et le manga inspiré du songe d'une nuit d'été "Holic" de CLAMP:

                                                    Sortie du Vendredi 30 Septembre       Enseignants : Mme Segura et M.Nicoli

Cette exposition prèsentée au musée Fabre du 7 Juillet au 16 Octobre 2011 , poursuit celle du Grand Palais à Paris et a été conçue en collaboration avec la réunion des Musées Nationaux , le Musée d'Orsay et la Bibliothèque Nationale de France.Elle nous permet de découvrir le fascinant et étrange univers du peintre Odilon Redon , désigné par le critique d'art Thadée Natanson comme "Le Prince des Rêves".

Elle suit un ordre chronologique mettant en valeur trois périodes de l'évolution esthétique de Redon passant de l'ombre à la lumière : d'abord jusqu'en 1890 une époque angoissante marquée par des fusains et des lithographies en noir ; puis de 1890 à 1899 une appropriation progressive de la couleur souvent sous forme de pastel ; enfin après 1899 les formats deviennent plus grand et les couleurs éclatantes.

1:Du début à 1890

Alors qu'à ce moment là c'est l'impressionnisme , Odilon Redon avec des eaux fortes , du fusain et des lithographies surprend par ce qu'il appelle ses "Noirs" : des oeuvres d'inspiration fantastique dans une atmosphère mystèrieuse et inquiètante.On peut prendre pour exemple "L'Araignée Souriante":

 fusain de 49,5 X 39 cm conservé au Louvre (1881)

Cette bestiole est assez caricaturale , en dépit de son titre elle paraît effrayante. Elle peut faire penser à l'arachné de Gustave Doré :

On remarque qu'elle dégage aussi de l'ironie.Ce mélange plaira beaucoup aux surréalistes dont le poète Robert Desnos qui invente un texte sur L'Araignée à moustache.

"L'araignée à moustaches/ne se rasera jamais/elle règne au mois de Mai" Desnos,La ménagerie de Tristan.

Un autre exemple serait " L'oeil comme un ballon bizarre se dirige ves l'INFINI"

réalisé en 1882

Cette vision d'un oeil unique comme celui d'un cyclope,évoque l'univers morbide d'Edgar Poe dont Redon est un lecteur. Dans la nouvelle "Le chat noir", le narrateur qui a un grand nombre d'animaux de compagnie a beaucoup d'affection pour son chat Pluton. Or, un soir d'ivresse sous l'emprise de l'alcool il sort son canif et arrache l'oeil de son chat.

2:De 1890 à 1899

Redon désormais utilise les couleurs. Sur le flyer de l'exposition on aperçoit un tableau de cette époque : La Cellule D'Or.

(Huile et peinture métallique dorée: 30,1 X 24,7 ).1882

La lumière joue dans cette oeuvre un rôle important. Elle provient à la fois du bleu cobalt du visage dont les yeux fermés évoquent le songe et, par contraste du fond doré qui caractérisait les tableaux religieux du XVeme siècle.De plus l'auréole confirme l'impression un peu mystique.Cet usage de la couleur annonce les fauves.

Une autre oeuvre , Peyrelebade de 1897 donne une sensation plutôt apaisée.C'est un pastel reproduisant le domaine familial de l'enfance du peintre d'origine bordelaise.

36,5 X 45 cm. Orsay

Les aplats clairs dégagent une forme de sérénité.

3:Après 1899

Redon traite des commandes : on peut citer son travail pour la salle à manger du château de Domecy en Bourgogne.Il y développe le motif floral déjà essentiel dans sa peinture:

Quelle diffèrence par rapport aux "Noirs" de ses débuts ! Cependant , la rêverie est toujours présente mais associée à beaucoup de clarté.

Il exécute aussi les panneaux de la bibliothèque de l'Abbaye de Fontfroide à la demande de son ami , Gustave Fayet , un riche viticulteur et un grand collectionneur qui peint également.

(200 X 650 cm)

                                 Le petit-fils de Gustave Fayet devant "Le jour et la Nuit" de Redon.

Les peintres nabis accordaient aussi de l'importance à la vision décorative.

En conclusion deux autoportraits de Redon , présents dans l'exposition , l'un de 1867 , l'autre de 1910 sont intéressants à confronter.

Huile sur bois , Musée d'Orsay.

Huile sur carton 56 X 52 cm.

On constate bien plus de lumière dans l'autoportrait de la vieillesse mais dans la partie droite , on retrouve le noir de ses débuts et le même costume de la classe bourgeoise.Des critiques ont noté que aucun des dix autoportraits de Redon n'indique son statut de peintre.Un mystère de plus dans cette oeuvre?

                                                                             SORTIE DU MERCREDI 9 SEPTEMBRE      Enseignants : Mme Segura & M.Memmi

Dans le cadre de l'édition 2011 des Rencontres Internationales de la Photographie d'Arles , créées il y a plus de 40 ans , nous avons participé à une rentrée en images, en visitant le matin,des expositions d'abord à la Grande Halle , où nous avons découvert le travail de DAVID HORVITZ et de INDRE SERPYTYTE, puis à l'atelier des Forges où nous avons vu des réalisations de DANIELA ROSSELL. L'après-midi , nous nous sommes rendus à l'espace Van Gogh , qui présentait de nombreux clichés de la révolution mexicaine.

J'ai été frappé par la grande diversité des photos : tantôt parodiques et satiriques comme celles de Daniela Rossell , tantôt associées à de nouvelles technologies comme les polaroids ou Internet comme celles de David Horvitz , tantôt témoignant de la mémoire et de la guerre avec Indré Serpytyté , tantôt d'ordre plus historique et documentaire pour la révolution mexicaine.

Affiche de Michel Bouvet.Chaque année , le motif change; il y a eu une série de fruits ( banane , citron ) ,de légumes ( carotte , poivron , aubergine ) et maintenant d'animaux ( chat , girafe , rhinocéros ).

DAVID HORVITZ : PUBLIC ACCESS

Ce qui m'a intéressé dans la démarche de ce photographe américain , c'est son utilisation d'une création interactive : ainsi il envoie des consignes sur un thème ( par exemple , se photographier dans le congélateur ) à ses contacts , qui eux-mêmes les adressent à leurs amis et ainsi de suite...

Les situations qu'il propose m'ont plu à cause de leur humour ( mettre une affiche "hors-service" sur un distributeur bancaire ou encore de prendre en photo l'heure à laquelle on à l'habitude de se lever , avec une minute en moins...) et par la variété des résultats.

INDRE SERPYTYTE : 1944 - 1991

D'origine Lituanienne , cette photographe a fortement été marquée par les épisodes de la Guerre Froide. Elle nous livre ses représentations de la tragédie des persécutions , des tortures , des déportations liées à cette époque. Pour cela , elle associe à la photographie , des archives , des maquettes. Elle nous fait pénétrer ainsi un univers mal connu.

Derrière cette maison d'aspect insignifiant , se trouve un lieu d'horreur où des gens ont éte martyrisés.

LA REVOLUTION MEXICAINE

C'est le sujet que j'ai le plus d'interêt à développer. Bien que ces images ne cherchent à être des oeuvres d'art , elles m'ont beaucoup touché , par le témoignage qu'elles restituent d'un épisode de l'histoire du Mexique : la Révolution qui dura de 1910 à 1920. Elle était dirigée contre Porfirio Diaz , qui tenait le pouvoir. Elle met en scène des figures devenues presque mythologiques : comme le célèbre Pancho Villa à la tête de troupes souvent de bandits ou l'illustre Emiliano Zapata qui soutenait les paysans réclamant des terres. Plus d'une centaine d'images nous permettent de ressentir l'atmosphère de ces temps héroïques dont le cinéma à relaté les faits les plus marquants , ainsi que l'engagement de peintres au service de la révolution comme Diego Rivera.

Sur le fauteuil royal , Pancho Villa , à sa gauche ,Emiliano Zapata. Collection de Manuel Ramos.Décembre 1914.

Analyse de la fresque à l'huile de Diego Rivera : Elle se trouve au ministère de l'éducation de Mexico et a été peinte entre 1923 et 1926.

Le titre de l'oeuvre est : " La nuit des Riches ". On remarque en haut une banderole de couleur rouge ( couleur de la révolution , Diego Rivera était communiste ) avec une inscription qui se détache en noir. Au premier plan , apparaissent les riches : on observe leur critique , à travers leurs activités : boire du champagne , fumer des cigares ... Ils sont en habits de soirée , sans signe de leur nationalité , comme tous les nantis du monde. On a l'impression d'un univers décadent et dissolu ( femmes habillées de façon plutôt provocante , et un homme de dos , aux cheveux gominés .) En outre , ils ont un teint extrèmement pâle , et plusieurs paraissent ivres.

Par contraste les hommes du peuple , en arrière-plan ,de l'autre côté de la voûte , n'appartiennent visiblement pas au même univers.Ils ont la peau bronzée des mexicains , le chapeau typique , des foulards rouges autour du cou. L'un d'eux porte même une salopette de travailleur. Mais surtout , ce sont des combattants , ils ont pris les armes pour se révolter. On peut retrouver l'image des cartouchières croisées sur la poitrine sur ce portrait d'Emiliano Zapata.

Western : "Campaneros" de Sergio Corbucci

On remarque que plusieurs expositions portaient sur le Mexique dont on fêtait l'année ( dont celle de Daniela Rossell ).L'impact de la révolution mexicaine de 1910 à été si grand qu'aujourd'hui encore on se sert de l'emblème de ses héros , pour des revendications actuelles comme le montre le document ci-dessous: