Une Rentrée en images.

                                                                             SORTIE DU MERCREDI 9 SEPTEMBRE      Enseignants : Mme Segura & M.Memmi

Dans le cadre de l'édition 2011 des Rencontres Internationales de la Photographie d'Arles , créées il y a plus de 40 ans , nous avons participé à une rentrée en images, en visitant le matin,des expositions d'abord à la Grande Halle , où nous avons découvert le travail de DAVID HORVITZ et de INDRE SERPYTYTE, puis à l'atelier des Forges où nous avons vu des réalisations de DANIELA ROSSELL. L'après-midi , nous nous sommes rendus à l'espace Van Gogh , qui présentait de nombreux clichés de la révolution mexicaine.

J'ai été frappé par la grande diversité des photos : tantôt parodiques et satiriques comme celles de Daniela Rossell , tantôt associées à de nouvelles technologies comme les polaroids ou Internet comme celles de David Horvitz , tantôt témoignant de la mémoire et de la guerre avec Indré Serpytyté , tantôt d'ordre plus historique et documentaire pour la révolution mexicaine.

Affiche de Michel Bouvet.Chaque année , le motif change; il y a eu une série de fruits ( banane , citron ) ,de légumes ( carotte , poivron , aubergine ) et maintenant d'animaux ( chat , girafe , rhinocéros ).

DAVID HORVITZ : PUBLIC ACCESS

Ce qui m'a intéressé dans la démarche de ce photographe américain , c'est son utilisation d'une création interactive : ainsi il envoie des consignes sur un thème ( par exemple , se photographier dans le congélateur ) à ses contacts , qui eux-mêmes les adressent à leurs amis et ainsi de suite...

Les situations qu'il propose m'ont plu à cause de leur humour ( mettre une affiche "hors-service" sur un distributeur bancaire ou encore de prendre en photo l'heure à laquelle on à l'habitude de se lever , avec une minute en moins...) et par la variété des résultats.

INDRE SERPYTYTE : 1944 - 1991

D'origine Lituanienne , cette photographe a fortement été marquée par les épisodes de la Guerre Froide. Elle nous livre ses représentations de la tragédie des persécutions , des tortures , des déportations liées à cette époque. Pour cela , elle associe à la photographie , des archives , des maquettes. Elle nous fait pénétrer ainsi un univers mal connu.

Derrière cette maison d'aspect insignifiant , se trouve un lieu d'horreur où des gens ont éte martyrisés.

LA REVOLUTION MEXICAINE

C'est le sujet que j'ai le plus d'interêt à développer. Bien que ces images ne cherchent à être des oeuvres d'art , elles m'ont beaucoup touché , par le témoignage qu'elles restituent d'un épisode de l'histoire du Mexique : la Révolution qui dura de 1910 à 1920. Elle était dirigée contre Porfirio Diaz , qui tenait le pouvoir. Elle met en scène des figures devenues presque mythologiques : comme le célèbre Pancho Villa à la tête de troupes souvent de bandits ou l'illustre Emiliano Zapata qui soutenait les paysans réclamant des terres. Plus d'une centaine d'images nous permettent de ressentir l'atmosphère de ces temps héroïques dont le cinéma à relaté les faits les plus marquants , ainsi que l'engagement de peintres au service de la révolution comme Diego Rivera.

Sur le fauteuil royal , Pancho Villa , à sa gauche ,Emiliano Zapata. Collection de Manuel Ramos.Décembre 1914.

Analyse de la fresque à l'huile de Diego Rivera : Elle se trouve au ministère de l'éducation de Mexico et a été peinte entre 1923 et 1926.

 

Le titre de l'oeuvre est : " La nuit des Riches ". On remarque en haut une banderole de couleur rouge ( couleur de la révolution , Diego Rivera était communiste ) avec une inscription qui se détache en noir. Au premier plan , apparaissent les riches : on observe leur critique , à travers leurs activités : boire du champagne , fumer des cigares ... Ils sont en habits de soirée , sans signe de leur nationalité , comme tous les nantis du monde. On a l'impression d'un univers décadent et dissolu ( femmes habillées de façon plutôt provocante , et un homme de dos , aux cheveux gominés .) En outre , ils ont un teint extrèmement pâle , et plusieurs paraissent ivres.

Par contraste les hommes du peuple , en arrière-plan ,de l'autre côté de la voûte , n'appartiennent visiblement pas au même univers.Ils ont la peau bronzée des mexicains , le chapeau typique , des foulards rouges autour du cou. L'un d'eux porte même une salopette de travailleur. Mais surtout , ce sont des combattants , ils ont pris les armes pour se révolter. On peut retrouver l'image des cartouchières croisées sur la poitrine sur ce portrait d'Emiliano Zapata.

Western : "Campaneros" de Sergio Corbucci

On remarque que plusieurs expositions portaient sur le Mexique dont on fêtait l'année ( dont celle de Daniela Rossell ).L'impact de la révolution mexicaine de 1910 à été si grand qu'aujourd'hui encore on se sert de l'emblème de ses héros , pour des revendications actuelles comme le montre le document ci-dessous:

Comments

[segura]

Une présentation riche et diversifiée des différentes expositions , des commentaires précis ( voir par exemplela toile de diego riveira)et le souci de présenter des pistes d'analyse dès le début (dimension parodique, historique ou technique avec la place des nouvelles technologies)